Mythologies Synthétiques : Un Appel Ouvert pour Art Basel Miami Beach 2025 Le mythe a toujours été un système pour encoder la croyance, le comportement et le sens. Que se passe-t-il lorsque le système lui-même commence à rêver ? À l'ère du réseau, le mythe ne vient plus des cieux ou des enfers. Il émerge des serveurs, des flux et des boucles d'inférence machine. Notre nouveau panthéon est constitué de systèmes où les algorithmes cultivent la foi, les avatars incarnent l'identité et les marques façonnent le désir collectif. Le sacré a migré vers le synthétique. Nous vénérons à travers des cycles de rafraîchissement, effectuons des rituels par la répétition et invoquons des images avec des invites au lieu de prières. Le langage de la transcendance a été réécrit dans la syntaxe de la computation. "Mythologies Synthétiques" explore ce changement au point où l'infrastructure numérique devient une infrastructure culturelle, où les architectures de code commencent à ressembler à des temples, et où l'art lui-même fonctionne à la fois comme un relique et un rituel. Si le mythe classique compressait l'incompréhensible en image, le mythe d'aujourd'hui s'étend sans fin à travers les réseaux. Les symboles ne représentent plus le divin ; ils se répliquent, mutent et s'optimisent. L'histoire n'est pas racontée une fois, mais bouclée à l'infini. Ces nouveaux mythes ne sont ni entièrement humains ni entièrement machinaux. Ce sont des fictions émergentes coécrites par des systèmes de rétroaction et de croyance, coécrites par des algorithmes et de l'attention. Dans cet espace, le mythe n'est plus une histoire que nous racontons sur le monde, mais plutôt l'interface du monde avec lui-même.